9 - Changer de logiciel pour redonner sa souveraineté à notre politique agricole commune

Ce document est provisoire, en cours de rédaction. Les suggestions de lecteurs qui vont dans le même sens sont bienvenues… Il est indispensable de construire une vraie politique agricole pour les raisons suivantes : - Les primes PAC qui diminuent chaque année ne peuvent pas assurer un revenu suffisant aux agriculteurs et cet assistanat dévalorisant a déjà trop duré. - Les aides contracycliques restent des primes et ce système n’est pas adapté à l’agriculture de l’Union européenne. Ce sujet est développé dans le dossier « publications ». - Supprimer les contraintes, les taxes inutiles pour les agriculteurs et de manière générale, ramener la dépense publique française au niveau de celles de nos voisins. Il est toutefois important que les agriculteurs continuent à contribuer au financement de la société sans être marginalisés. - Les distorsions de concurrences entre états-membres qui devaient se réduire avec l’augmentation du niveau de vie, s’aggravent par l’absence de politique agricole et de règles internes communes. - Restructurer l’agriculture en éliminant 50 % des paysans ne sert à rien en termes de compétitivité car cela ferait passer de 60 à 120 ha les surfaces moyennes en France et de 17 à 34 ha la moyenne européenne, face à des pays neufs où les fermes font plusieurs milliers d’hectares et disposent d’autres atouts économiques et sociaux. - Le seul paramètre sur lequel il est donc impératif d’agir, c’est le prix de la matière première agricole à la production qui, pour les grandes productions agricoles, a été divisé par 2 à 3 en 30 ans depuis l’entrée de l’agriculture au sein de l’OMC. Nous indiquerons comment faire remonter les prix. Nous avons rappelé que la production agricole européenne est globalement déficitaire alors que l’on nous désinforme depuis 40 ans en nous faisant croire que les excédents sont généralisés. Ce déficit est une chance car il peut nous permettre en cascade : - de rééquilibrer l’ensemble de nos productions agricoles en fonction des besoins du marché européen pour produire ce que la population, de l’ensemble économique le plus riche au monde, consomme, - de ne plus avoir besoin de dégager des volumes sur des marchés d’exportation non rémunérateurs pour nos agriculteurs, - de fermer nos frontières aux importations, dès lors que l’UE n’est plus présente à l’exportation sur les principales productions agricoles de base, - après cette régulation de nos productions agricoles européennes, de retrouver notre liberté d’action auprès de l’OMC, de manière à pouvoir sortir l’agriculture, des accords commerciaux, - de mettre en place des droits de douane - le retour du Président Trump aux affaires créant une conjoncture favorable, - d’améliorer la qualité moyenne des produits consommés en réduisant les volumes importés, Les nombreux bénéfices d’une bonne politique agricole commune et souveraine Avec cette PAC refondée, les prix agricoles vont se redresser. Ceci va permettre d’améliorer sérieusement la condition sociale des agriculteurs. Ils ne se fatigueront plus avec des fermes ou des troupeaux démesurés dans une course effrénée à l’obtention du revenu minimal. La fuite en avant vers la productivité et l’agrandissement sera stoppée. Si les agriculteurs vivent très correctement du fruit de leur travail avec des rendements moyens, ils n’auront plus besoin d’aller chercher les derniers quintaux ou les derniers litres de lait obtenus au moyen d’intrants contestés. Ce sera donc très bénéfique à la fois pour l’environnement et la qualité des aliments. Au slogan « pas d’interdictions sans solutions », nous répondons que la seule solution n’est pas le maintien des molécules phytopharmaceutiques. Une autre solution, bien meilleure, réside dans l’augmentation des prix agricoles. Sachons évoluer et sortir d’une impasse stérile. Les marges confortées permettront de mieux subir les aléas climatiques et règleront la question des assurances récoltes ou climatiques coûteuses et trop mal adaptées. Avec un meilleur revenu les agriculteurs pourront embaucher afin de ne plus être seuls sur leurs fermes. Cela leur permettra de ne plus travailler 54 heures par semaine, de prendre goût aux congés, de se marier plus facilement et donc de procréer. Leurs enfants ne chercheront plus à fuir le métier et l’agriculture sauverait ainsi ses savoir-faire. Du pain sur la planche ! Au fil des semaines qui vont suivre, nous allons poursuivre la rédaction de nos propositions avec des synthèses et des notes détaillées. Nous publierons régulièrement nos travaux sur notre site Internet. Si vous souhaitez en être informés, vous pouvez demander à recevoir nos publications ou vous inscrire sur les réseaux sociaux.